Vous avez travaillé fort au fil de votre carrière pour gravir les échelons et obtenir davantage de responsabilités. Vous avez su livrer des projets majeurs, gérer des équipes, opérer des transformations. Voilà que l’occasion se présente d’accéder à un niveau de gestion supérieur. Soudainement, le doute vous assaille : « est-ce que je serai vraiment à la hauteur? »
Rassurez-vous, cette peur est commune. Il s’agit du syndrome de l’imposteur, que la BDC définit comme « l’impression intériorisée et irrationnelle que vous n’êtes pas aussi compétent que les autres le croient ». Il est donc davantage lié à notre perception de nous-mêmes qu’à un manque de talent.
Le syndrome de l’imposteur affecte surtout les personnes très performantes, souvent perfectionnistes, et touche davantage les femmes que les hommes, selon cet article de Radio-Canada. Elle n’en est pas moins paralysante pour ceux qui la vivent. PIXCELL vous propose quelques pistes pour ne pas laisser votre petite voix intérieure vous mentir sur votre talent.
Si on vous a pressenti pour cette promotion, c’est nécessairement que vous étiez assez performant dans votre rôle, non ? Vous étiez en plein contrôle, et vous sortez soudainement de votre zone de confort. Il est tout à fait normal que ce soit une période stressante.
Pensez à vos forces, à vos réalisations et aux étapes importantes de votre cheminement de carrière. Repensez à des moments précis où vous vous êtes senti ainsi, et au chemin parcouru depuis. Puisez une force devant les possibilités qui s’offrent à vous.
Soyez honnête ; êtes-vous plus critique envers vous-même qu’envers les autres ? C’est souvent le cas chez les gens très performants, ils placent la barre très haute pour eux-mêmes. Tentez de vous voir avec un regard extérieur, par exemple en relisant des témoignages positifs à votre égard.
Entourez-vous de collègues, mentors et amis qui voient vos forces et qui ont un effet positif sur votre assurance. Parlez-leur de vos sentiments vis-à-vis de cette nouvelle étape. Ils sauront sans doute contribuer à rétablir votre confiance.
Les groupes d’exécutifs peuvent aussi être une excellente tribune pour parler de vos craintes et de vos défis à des cadres comme vous, à l’extérieur de votre cercle habituel.
Également, selon l’ampleur de votre syndrome de l’imposteur, il pourrait être bénéfique de déconstruire, avec l’aide d’un professionnel, certains moments de votre vie où des gens ont miné votre confiance en vous.
N’oubliez pas que l’erreur est humaine et qu’elle nous sert à apprendre. Il est tout à fait sain d’avoir des moments de doute, mais ils ne devraient pas vous empêcher d’avancer, de peur de vous tromper.
Personne n’attend de vous que tout soit parfait au jour 1. Bien entendu, personne n’aime paraître vulnérable, surtout aux yeux de la haute direction ou du conseil d’administration. Mais l’ego est l’ennemi numéro 1 en affaires.
Si on vous questionne, parlez de votre vision, de votre style de gestion jusqu’à maintenant. Mentionnez que vous abordez cette prochaine étape avec ouverture, écoute, enthousiasme et esprit d’équipe. Installez-vous dans votre rôle avant de vous engager sur quoi que ce soit. Vous aurez le temps de discuter avec vos nouveaux collègues et vos nouveaux employés et, ultimement, de gagner en confiance.
Si vous vous sentez anxieux dans cette nouvelle position, gardez simplement confiance en votre capacité de réussir. Après tout, vous avez réussi jusqu’à aujourd’hui.
David Dunning et Justin Kruger sont deux psychologues américains ayant mené des expériences pour mesurer le niveau de compétence des individus et surtout leur perception de leur propre compétence. Bien que cette étude soit controversée, elle met en lumière un biais cognitif intéressant : les individus les moins compétents auraient une confiance en eux plus élevée, et une tendance à surestimer leurs compétences. À l’inverse, les individus les plus expérimentés penseraient que leur savoir-faire est commun et simple pour tous, et donc sous-évalueraient leur propre compétence. Où vous situez-vous?
Discutez de votre syndrome de l’imposteur avec le chasseur de têtes responsable du processus de recrutement de cadres. Nous avons un regard extérieur sur vous, et nous voyons des centaines de candidats chaque année. Bien que nous ne soyons pas des psychologues du travail, nous pouvons vous aider à voir vos qualités de leader et vos plus grandes réalisations. Nous pouvons aussi vous guider pour entamer votre nouveau rôle avec confiance. Après tout, nous avons recommandé votre candidature auprès de votre futur patron.
CFR Global Executive Search est une alliance de sociétés indépendantes de recherche de cadres qui combinent leurs efforts pour créer l’un des réseaux de recrutement les plus dynamiques au monde, aidant ainsi ses membres à servir leurs clients à l’échelle internationale.
Les secteurs manufacturier et de l’ingénierie sont confrontés à des obstacles sans précédent pour trouver les meilleurs éléments, ce qui entraîne des défis de taille dans le recrutement de dirigeants.
À l’heure actuelle, 91 % des entreprises mettent en œuvre une initiative numérique quelconque. Selon une étude de Gartner, 87 % des hauts dirigeants affirment que la numérisation fait partie de leurs priorités absolues. Le leadership en transformation numérique est essentiel pour mener à bien ces efforts.