Gestionnaires, savez-vous bien gérer à distance ?
La transition rapide du travail au bureau vers le travail à domicile à l’hiver 2020 a pris les organisations et les employés par surprise. Selon une enquête de Harvard rapportée par le Harvard Business Review, 41 % des dirigeants ont éprouvé des difficultés à maintenir des relations avec leur personnel tout en travaillant à distance. Au même titre, seuls 40 % des employés en télétravail ont déclaré se sentir soutenus par leur direction.
Aujourd’hui, près de trois ans plus tard, nous savons tous que le télétravail et le travail hybride sont là pour de bon — pour le meilleur et pour le pire. Comme leader, avez-vous changé vos habitudes de gestion en même temps que votre horaire au bureau ?
Afin d’assurer la performance des équipes, il faut un juste équilibre entre la confiance et la surveillance. La microgestion (micromanagement) peut facilement conduire à un environnement de travail improductif et des employés démobilisés. À l’inverse, un gestionnaire absent (ou constamment en réunion) laisse ses employés à eux-mêmes, sans orientations et sans objectifs, ce qui peut créer une forte insécurité.
La microcompréhension (micro-understanding) permet aux cadres d’être conscients des problèmes potentiels, sans pour autant sacrifier l’autonomie ou le moral de leur équipe. En s’intégrant dans les flux de travail des équipes, le gestionnaire peut identifier les zones vulnérables, surveiller certains points chauds et résoudre les problèmes au besoin. Ainsi, on fait confiance et on délègue, mais on reste disponible et à l’affût pour soutenir efficacement le travail. Comme le ferait un entraîneur sportif, on demeure dans le match, sans pour autant être sur le terrain.
Besoin de recruter un cadre pour votre entreprise ? Notre agence de chasseurs de têtes à Toronto pourrait vous aider.
À distance ou non, le rôle du gestionnaire reste le même : inspirer et guider leurs équipes vers le succès. Ce qui varie maintenant, c’est la façon dont on peut y arriver, malgré une certaine barrière virtuelle et impersonnelle.
La pandémie nous a démontré que la productivité n’exige pas une présence physique. Ainsi, plutôt que d’associer le présentéisme à la productivité, cultivez un environnement de confiance et d’optimisme au sein duquel chaque talent peut se sentir responsabilisé et motivé pour performer. Ainsi, mettre l’accent sur la gestion des résultats, et moins sur la gestion du temps, démontre de la confiance.
Selon l’étude d’Harvard, les employés s’attendent à ce que leur gestionnaire joue un rôle de facilitateur, en repensant et en renforçant les méthodes de travail pour s’adapter à la réalité du monde virtuel, où les connexions informelles sont plus rares.
Hiérarchiser vos priorités et celles de vos cadres et employés. Assurez-vous que chacun et chacune sache quel est son rôle au sein de la dynamique de votre équipe et de vos projets. Repenser vos processus en tirant profit des technologies, notamment les outils de tableaux de bord ou gestion de projets, pour assigner des tâches et suivre l’avancement de vos activités.
L’environnement de travail virtuel peut aussi nuire à la mobilisation dans la mesure où il laisse moins d’espaces informels pour souligner de petits ou de grands événements ou exploits. Comme gestionnaire facilitateur, c’est aussi votre rôle de vous assurer que cette reconnaissance, essentielle à l’esprit d’équipe et à la mobilisation, ne se perde pas dans l’espace qui vous sépare physiquement.
Si vous recrutez un cadre ou un employé qui travaille entièrement à distance, assurez-vous d’être réellement disponible pour cette personne au cours de ses premières semaines en poste. Contactez-la chaque jour pour vous assurer qu’elle va bien, la mettre en contact avec des personnes clés et répondre à ses questions.
Créer des liens dans une nouvelle entreprise se fait beaucoup moins naturellement à distance. Votre implication est essentielle pour faciliter son intégration, assurer son positionnement dans votre échiquier organisationnel et favoriser sa réussite. »
– François Piché-Roy, président et consultant principal, PIXCELL
Quoi qu’il en soit, bien que cette nouvelle réalité du travail place une barrière physique entre les dirigeants et leurs équipes, deux constantes demeurent. D’une part, le gestionnaire joue toujours un rôle crucial dans la performance et la mobilisation de son équipe. D’autre part, démontrer de la compassion, de la confiance et une réelle volonté de se connecter à l’autre reste essentiel, peu importe la distance entre vous et vos équipes.
CFR Global Executive Search est une alliance de sociétés indépendantes de recherche de cadres qui combinent leurs efforts pour créer l’un des réseaux de recrutement les plus dynamiques au monde, aidant ainsi ses membres à servir leurs clients à l’échelle internationale.
Les secteurs manufacturier et de l’ingénierie sont confrontés à des obstacles sans précédent pour trouver les meilleurs éléments, ce qui entraîne des défis de taille dans le recrutement de dirigeants.
À l’heure actuelle, 91 % des entreprises mettent en œuvre une initiative numérique quelconque. Selon une étude de Gartner, 87 % des hauts dirigeants affirment que la numérisation fait partie de leurs priorités absolues. Le leadership en transformation numérique est essentiel pour mener à bien ces efforts.