Si tous les secteurs de l’économie ont dû s’adapter depuis la pandémie, le secteur de l’immobilier a été particulièrement touché et continue de l’être. En quelques semaines, les espaces vides et les lieux hybrides sont devenus monnaie courante : les centres commerciaux ont été désertés, les immeubles de bureaux sont tombés inoccupés et les restrictions de voyage ont fait prendre la poussière aux hôtels. Depuis, qu’en est-il de ce secteur autrefois florissant, et des cadres qu’il emploie ? Comment se relève-t-il ? Point de vue de recruteur d’élite sur le sujet.
Malgré ce mouvement de masse soudain et imprévu vers le travail hybride et le magasinage virtuel, cette nouvelle réalité est là pour de bon. Une recherche de la firme McKinsey Global suggère que la demande pour les espaces de bureaux et locaux commerciaux sera généralement plus faible en 2030 qu’elle ne l’était en 2019, avec de fortes variations d’une ville à l’autre, d’un marché à un autre.
Ainsi, il va sans dire que les entreprises immobilières cherchent des solutions pour combler les espaces vacants et tirer le meilleur parti de la technologie numérique.
Plusieurs promoteurs immobiliers repensent actuellement la fonction de leurs gratte-ciels, beaucoup moins occupés qu’avant, pour répondre aux besoins grandissants de logements, dans des quartiers où les terrains pour construire se font rares.
En mai 2023, un article du journal Les Affaires sur les stratégies d’adaptation du marché immobilier rapportait des cas de projets porteurs au Canada, notamment la transformation d’une tour de bureaux de L’Île-des-Sœurs en 142 logements locatifs. Bien que ces conversions semblent porteuses, elles se butent à une foule d’obstacles physiques, législatifs et financiers.
Pour répondre aux nouvelles habitudes des consommateurs, des projets immobiliers novateurs et multifonctionnels voient le jour, combinant résidentiel, commercial et espace de bureau sous un même toit. C’est le cas notamment du projet de développement immobilier Haleco, à Montréal, gagnant du concours international Reinventing Cities de l’organisation C40. Haleco vise à créer un écosystème où il sera possible de vivre, de travailler, de collaborer, de faire ses courses et de se divertir tout en adoptant un mode de vie durable.
Capteurs intelligents pour optimiser la gestion d’énergie, visites en réalité virtuelle, service de conciergerie par robots conversationnels, espaces de réunions hybrides permettant la collaboration immersive, intelligence d’affaires en temps réel, etc. : devant la hausse des solutions technologiques et autres start-ups en technologie immobilière, les entreprises doivent faire des choix cruciaux, et savoir prioriser les solutions les plus porteuses à long terme pour se démarquer.
Alors que les secteurs spécialisés commencent à trouver leur nouvelle vocation, les cadres supérieurs en immobilier sont particulièrement recherchés. Les joueurs du secteur de l’immobilier veulent recruter des gestionnaires avec des expertises et expériences variées, pour diversifier les risques et favoriser leur croissance.
Ainsi, les cadres qui détiennent des expertises précises en technologies, comme les services basés sur l’infonuagique ou l’analytique des données, par exemple, sont prisés, afin de créer des expériences modernes qui attireront les locataires, les propriétaires, les commerçants ou les consommateurs. Savoir prendre des décisions fondées sur des données, optimiser les ressources et comprendre les besoins et les préférences des clients et des utilisateurs par l’analyse de données (big data) s’avèrent maintenant crucial. Quoi qu’il en soit, les gestionnaires en immobilier doivent être prêts à accueillir l’innovation. Il est clair que les cadres qui comprennent comment la technologie façonne le secteur de l’immobilier seront très recherchés dans les années à venir.
Également, les cadres en immobilier doivent s’adapter plus que jamais à un environnement macroéconomique général changeant, notamment avec la hausse des taux d’inoccupation des espaces et les fluctuations du marché du logement. Les entreprises doivent repenser leur raison d’être et élaborer des stratégies résilientes, et donc s’adjoindre des cadres supérieurs qui seront en mesure de naviguer ces océans plus troubles. À cet égard, les employeurs et recruteurs accordent une grande importance aux antécédents de réussite : les cadres qui ont été capables de gérer avec succès les ressources et de maintenir la rentabilité pendant les périodes difficiles sont plus susceptibles d’être embauchés à des postes de direction dans le secteur de l’immobilier.
Au même titre, le resserrement des règles concernant les facteurs ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et la nécessité de développer des projets immobiliers durables requièrent des cadres en mesure de s’adapter rapidement à de nouvelles contraintes pour créer des solutions immobilières efficaces, novatrices et évolutives. Ici aussi, les chasseurs de têtes en immobilier vont regarder les antécédents dans le parcours professionnel de chaque candidature : est-ce que cette personne a su faire preuve de résilience et d’adaptabilité dans le passé ?
Économie d’énergie, conservation de l’eau, énergie renouvelable, choix de matériaux écologiques, relations avec les communautés, etc. : les perspectives durables sont nombreuses et prometteuses, mais elles exigent des gestionnaires en immobilier visionnaires.
Alors que les bureaux et les centres commerciaux se réinventent, le secteur de l’immobilier exprime un besoin manifeste de cadres capables de penser stratégiquement et de voir au-delà des gains à court terme ; des personnes qui comprennent les tendances actuelles tout en restant suffisamment agiles pour s’adapter rapidement. Les entreprises qui parviendront à recruter des cadres supérieurs performants seront en mesure de surmonter l’impact durable de la pandémie sur l’immobilier avec plus de succès que leurs concurrents.
Avec la fluctuation des taux d’intérêt, les changements réglementaires et les innovations rapides, les entreprises du secteur immobilier doivent recruter des cadres qui comprennent cette nouvelle réalité et qui sont en mesure de voir plus loin que l’usage traditionnel des espaces. Chez PIXCELL, nous sommes bien au fait des enjeux du secteur et du marché de l’emploi. Nos chasseurs de têtes en immobilier savent reconnaître les compétences et expériences requises chez un cadre pour favoriser l’innovation, la résilience et le succès à long terme d’une entreprise en immobilier.
François Piché-Roy, président et consultant principal, PIXCELL
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